Nous souffrons tous, à différents degrés, de la blessure de rejet
La blessure de rejet est la première des cinq blessures de l’âme à être éveillée. Elle est activée dès la conception par le parent du même sexe, qui reproduit à son tour sa souffrance.
Le rejet et la soumission sont intimement liés entre eux : pour ne pas être rejeté et éviter le conflit, je préfère me soumettre aux besoins des autres plutôt que les affronter. Je vous partage, dans cet article, mon vécu qui confirme ce lien insoupçonné...
Rejet et injustice sont étroitement liés
Le rejet est inscrit dans notre âme depuis nos vies antérieures et nous sommes toujours attirés par des parents ayant des plans de vie semblables au nôtre. Ce constat implique que nous activons, avec l'effet miroir, ces blessures complémentaires.
Il est injuste d'être rejeté ! Pour éviter d'être rejeté et subir l'injustice, je préfère me soumettre aux désirs de l'autre, espérant être aimé et reconnu !
Si notre blessure d’injustice est souvent présente, elle peut également cacher celle du rejet. La douleur du fuyant (masque du rejet) est tout simplement enfouie, emprisonnée derrière notre carapace de rigide (masque de l'injustice) qui nous fait agir par la soumission. La souffrance s’accumule donc de plus en plus en nous puisque nous attirons des situations accentuant ces blessures.
Comme la blessure de rejet est la plus souffrante, notre ego met tout en œuvre pour la cacher, persuadé que nous ne serons pas capable de la gérer. Ainsi, il nous amène au déni…
Otons le masque du soumis pour nous libérer du rejet
Dans les tréfonds de notre âme, nous portons les stigmates de très vieilles blessures. Lorsque nous sommes rejetés, nous avons deux façons de réagir : la rébellion ou la soumission. Si nous n'en prenons pas conscience et n'agissons pas pour nous en libérer, nous pouvons nous enfoncer, peu à peu, dans la dépression, le repli sur nous-mêmes et éviter de côtoyer les personnes pourtant chères à notre cœur.
C'est exactement ce que j'ai vécu début 2023. Durant plusieurs mois, j'ai accepté, sans rien dire, des situations désagréables dans lesquels des personnes très proches ont montré beaucoup de contrôle et de rigidité (également liés à leurs propres blessures de rejet et d'abandon) envers moi. Voulant à tout prix éviter le conflit pour ne pas les perdre, j'ai emmagasiné beaucoup de souffrances non exprimées. Lors d'un évènement familial, je n'ai pas supporté la goutte d'eau qui a fait débordé le vase et j'ai explosé. Comme je n'osais, jusqu'alors, pas m'exprimer, ils n'ont pas compris pourquoi je sortais de mes gonds avec autant de violence...
J'ai alors dû calmer ce volcan intérieur avant de comprendre les raisons de ce débordement émotionnel, traduit dans mon corps par une hypothyroïdie, une tension très élevée et des palpitations cardiaques, sans oublier une sciatique résistante pendant plus de 45 jours...
Si nous ne comprenons pas nos blessures, la maladie s'impose
Cette expérience fait suite à plusieurs décennies de soumission, d'injustices en tous genres. A travers les maux de mon corps, je peux aujourd'hui exprimer par des mots les trois points clé pour m'en libérer.
Ma forte tendance à obéir, à me taire même en cas de désaccord,
Mes difficultés à exprimer mes vrais ressentis,
Ma peur de la confrontation avec, en arrière-plan, la peur de perdre l'amour de mes proches.
Comme le dit Lise Bourbeau, lorsque nous arrivons à notre limite de souffrance, enfouie si profondément et depuis longtemps, le corps s'exprime fortement, la maladie se manifeste.
Les messages de notre corps physique doivent donc être écoutés. La maladie ne provient pas de l’extérieur, mais bien de l’intérieur de notre être. Elle est activée par la blessure de rejet, à laquelle se superpose bien souvent la blessure d’injustice. Cette dernière contribue à une surcharge émotionnelle intense. Lorsque cette surcharge atteint ses limites, le corps prend le relais…
Lorsque nous portons notre masque de rigide (lié à l'injustice), nous sommes conscient de vivre de la colère, même si nous éprouvons quelques difficultés à la contenir, estimant qu'il est injuste de l'exprimer.
Lorsque nous portons notre masque du fuyant (lié au rejet), nous préférons fuir une situation désagréable, être dans le déni de ce qui nous dérange au plus profond de nous.
Entre le déni du fuyant et le contrôle du rigide, comprenons que nous pouvons finir par arriver à notre limite d’endurance.
Quand nous revêtons notre masque de fuyant, nous nions la maladie, évitons le médecin et n'exprimons en aucun cas notre souffrance, de peur de déranger avec nos problèmes.
Quand nous revêtons notre masque de rigide, nous nous croyons imparfaits. Si la maladie survient, nous éprouvons beaucoup de difficultés à l’avouer, même si nous en sommes conscients. Nous pouvons nous soigner "en cachette", respectant la croyance "je dois être fort".
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