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Nous ne sommes pas nos blessures

Nous sommes nombreux à avoir vécu/à vivre des expériences de la vie difficiles, voire traumatisantes. Dans cet article, j'aimerais vous parler de ces blessures qui entachent nos vies. Bien souvent, nous nous concentrons sur elles et leur donnons, consciemment ou inconsciemment, une place importante, voire toute la place.

Mais... est-ce vraiment la bonne solution ?


Résultat : nous attirons encore davantage de situations inconfortables qui réactivent ces blessures.


Nous sommes tous blessés

Lise Bourbeau l'explique très bien, depuis la création de son école "Ecoute ton corps". Les blessures de l'enfance / âme débutent dans la plus tendre enfance et s'amplifient au fur et à mesure de nos expériences, des situations vécues, des personnes rencontrées sur notre chemin.


Certes, mais sommes-nous obligés de leur donner une si grande importance, au détriment de notre être intérieur ?


Petite projection d'une journée... ordinaire ou pas !

Pour vous partager l'idée du moment, je vous propose cette petite histoire.


J'ai passé une mauvaise nuit. Mon sommeil a été agité, Groseille (mon ego mental) a passé plusieurs heures à ruminer la problématique du moment. Lorsque le réveil sonne, je commençais tout juste à m'endormir. Obligée de respecter mes engagements, je me lève fatiguée, de mauvaise humeur... Les yeux embrumés, je cogne mon orteil contre le le montant de la porte, provoquant une grande douleur...


Que se passe-t-il ensuite ?

Je file sous la douche, elle va m'aider à me réveiller. Et là, surprise ! Mon corps est plein de savon et... plus d'eau chaude.... Tant bien que mal, je serre les dents, je me rince à l'eau froide... Je râle. Ma fille de deux ans pleure, elle aussi a mal dormi. Son petit nez est bouché, elle est grognon et n'a pas envie de s'habiller. Je parviens, en la câlinant tout en surveillant la pendule et en avalant une gorgée de café, à la calmer. Bon, elle est prête, ça devrait aller. Papa est déjà parti et moi, j'ai un rendez-vous important en plein centre-ville de Bordeaux. Elle refuse son petit-déjeuner. ça m'agace. J'insiste. Elle avale deux gorgées qu'elle régurgite. Nettoyage de l'enfant et du sol, sans oublier l'éclaboussure sur le mur...


Plus que dix minutes....

Hier soir, j'étais si fatiguée que j'ai oublié de préparer ses affaires pour la nounou... J'attrape le nécessaire en hâte. Bon, le sac est prêt. Je lui enfile son blouson et me cogne à nouveau l'orteil (le même) dans le pied de la table... J'avale ma salive, attrape la petite pour l'installer dans son siège auto. Ah, les clés de la maison sont à l'intérieur. Je les récupère. Bon, ça va, mais il ne faut pas trainer.


Je devrais déjà être sur l'autoroute....

La voiture met 5 minutes à démarrer, il va vraiment falloir l'emmener au garage, oui, mais quand ? Mon temps est compté à la minute près... Bon, c'est un jour sans. J'essaie de garder mon calme. Nous voilà chez la nourrice, un gros câlin à ma puce, des consignes rapides et je me retrouve sur l'autoroute. 40 km c'est peu et... beaucoup dans une grande ville. Et voilà ! Un accident provoque un énorme embouteillage. Cette fois, je suis vraiment en retard. J'attrape mon téléphone pour prévenir, il me glisse des mains, tombe sous le siège. Nous sommes quasiment à l'arrêt, je réussis à l'attraper. Il est sur répondeur, je laisse un message. Mon orteil me fait toujours mal dans ma botte.

Bon, ça semble se déboucher un peu.... J'ai perdu 20 minutes. Je me gare enfin devant l'établissement.


30 minutes de retard.

L'assistante me fait remarquer mon retard sans ménagement, elle prévient mon interlocuteur. Il lui demande de prévoir un nouveau rendez-vous, il n'est plus disponible et ne pourra pas me recevoir aujourd'hui. Honteuse et dépitée, je regagne ma voiture et roule en mode automatique vers le bureau. Il me faut 10 minutes pour trouver une place... A peine ai-je franchi la porte d'entrée que mon patron me saute dessus. Une de mes clientes n'est pas satisfaite, je dois régler le problème sur le champ. Je précise que ça fait trois fois qu'elle se plaint, trois fois que j'ai été lui montrer le fonctionnement de l'appareil mais comme elle m'écoute qu'à moitié, décrochant son téléphone plusieurs fois, c'est compliqué pour moi. Bon, je n'ai pas le choix, j'y retourne. Elle doit s'absenter dans moins de 20 minutes, je dois donc être concise et lui réexpliquer comment bien utiliser son appareil. Je m'exécute de mon mieux (il parait que le client est roi) et active. Son téléphone sonne, elle répond, me faisant signe de patienter. Elle raccroche cinq minutes plus tard, agacée par sa conversation. Elle me demande de revenir. Je l'envoie balader avec respect mais je lui explique mon point de vue. Elle s'en fiche. Elle a payé cet appareil, je dois me montrer à la hauteur, sinon, elle en fera part à ma direction.


Retour au bureau

Je me pose 2 minutes à la machine à café pour digérer les évènements de la matinée. La porte s'ouvre brutalement sur mon patron. Il vient d'avoir au téléphone ma cliente. Bien entendu, elle est en colère contre moi. Pourtant, j'ai tout fait dans les règles de l'art, voire encore plus qu'avec mes autres clients. En principe, un seul passage est nécessaire pour expliquer le fonctionnement de l'appareil, au moment de sa livraison. Elle, j'y suis allée pour la troisième fois et elle m'injurie. Le pire de tout : j'ai tellement peur de perdre ma place à cause d'elle que je préfère courber l'échine et supporter les humiliations de mon patron. C'est un pervers qui prend un malin plaisir à terroriser ses employées.


Je prends sur moi

Le reste de la journée est plus calme mais cette matinée m'empêche de me concentrer et je commets erreur sur erreur tant mon ego mental s'emballe. Je vis de l'injustice, de l'acharnement, de l'humiliation. Mes collègues m'observent sans rien dire, le regard accusateur. Il sait bien manipuler son monde, lui. Diviser pour mieux régner et se faire valoir auprès de la direction générale, voilà son leitmotiv....


Que pouvons-nous déduire de cette histoire ?

L'héroïne a vécu ce que nous appelons "Une journée de merde". Il semblerait que ce soit coutumier pour elle de subir des injustices, des insultes, un manque de respect. Pourquoi ?


Son ego mental prend le dessus et elle entretient des pensées négatives

Elle ressasse, durant la nuit, les problématiques du quotidien. Ses pensées négatives prennent le dessus. Nous savons bien que nos pensées ont une action directe sur nos émotions, qui induisent (ou pas) des actions, amenant des résultats en adéquation avec elles.


Par la loi de l'attraction, elle ne peut attirer que ....

Des personnes et situations en lien avec ses pensées. Se lever du "mauvais pied" ne nous réjouit pas, bien entendu. Inconsciemment, nous attirons les complications puisque nous tournons en rond des pensées négatives...


Sa douleur à l'orteil n'est que le reflet de sa blessure

L'orteil n'est qu'une petite zone du corps. Il n'est en aucun cas la totalité de l'être. Le choc reçu au réveil a pris de l'ampleur, elle est restée focalisée sur ce démarrage compliqué de la journée. Comme dans les blessures de l'âme, débutant généralement dans l 'enfance, seule une partie de nous est blessée, une partie infime. Le reste est intact. Mais comme nous avons tendance à rester centrés sur les 92% de pensées négatives qui nous envahissent au quotidien, nous ressassons en boucle ce qui nous fait mal, omettant de regarder tout le positif pourtant bien réel.


Nous sommes venus sur Terre pour vivre des expériences

Chaque expérience proposée par la vie a pour objectif de faire évoluer notre âme. Nous avons tous un chemin à suivre et ces situations désagréables nous montrent que nous nous en éloignons. Elles sont là pour nous informer, non pour nous faire souffrir. Le pan de mur n'est pas responsable de la douleur provoquée sur le doigt de pied. Il est à sa place, c'est le pied qui est sorti du chemin...


Je vous laisse méditer là-dessus et lirai vos commentaires avec plaisir



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